J'ai grandi dans une famille aimante. Une famille qui reconnaissait l'unicité des parties la composant. Une cristie de chance, parce qu'on a de beaux spécimens de flyés par chez nous et je n'en fais pas exception ! On m'a toujours dit de suivre ma voie, de me lever contre les injustices, de toujours tenter de comprendre avant de juger, de m'autoriser à sortir du moule si ce dernier ne me convenait pas... Bref, j'ai toujours été accueillies dans ce que j'étais (ou croyais être) et je suis très TRÈS reconnaissante pour ça. Pourtant, malgré ce nid douillet (fucké par bout, mais ô combien bienveillant), quelques embuches sur mon passage on réduites à pas grand chose ma confiance personnelle, et ce, durant de longue années... J'avais beau avoir été "programmée" à m'exprimer, je ressentais quasi toujours de la honte et de la peur face à ce que je ressentais. Je n'étais jamais assez. Jamais assez bonne. Jamais assez fine. Jamais assez intelligente. Jamais assez aimée. Ces années de noirceurs ont développer des mécanismes destructeurs, des relations toxiques et un tas d'insécurités qui ralentissaient constamment ma capacité à tendre vers le bonheur durable. Et quelque part sur cette route sinueuse est apparu un beau concept, mais que j'ai longtemps "butcher" derrière une vision hippie-psycho-pop-ésotérico-banano : LA VULNÉRABILITÉ. Aujourd'hui, j'en comprends le sens, mais surtout L'IMPORTANCE.
Je sais, selon où on se trouve sur la route de notre cheminement perso, ça peut vraiment donner des frissons dans l'dos... Mais, lorsque l'on ose pas ou lorsque l'on se refuse, peu importe les raisons, à vivre pleinement notre vulnérabilité, c'est comme si on s'amputait de notre capacité à vivre pleinement ces choses de la vie qui elles se bâtissent justement d'incertitudes, de risques et d'exposition émotionnelle, soit : l'amour, le bonheur, la joie, la confiance, la créativité, etc. En général, lorsqu'on se sent en danger, on se ferme. De cette fermeture - cette espèce de cassure face à ce qu'on vit - émerge notre jugement, de soi et/ou des autres, notre perfectionnisme, notre productivisme, notre cynisme, notre control-freakisme... Bref, tous ces états d'être et d'agir qui ne nous rendent pas hommage, qui ne célèbrent et n'honorent pas notre vie comme elle le mérite. On devient (un peu ou beaucoup) rigides, fakes ou engourdi.e.s, et ce, souvent sans même s'en rendre compte. Puis à force d’expériences répétées, on forge nos armures, on déclenche et renforce nos mécanismes de protection. On oublie ce qu’on est (ou ce qu'on est capables d’être) bien au-delà de nos peurs. On vit le deuil de soi. Et au final, on s'éloigne de ces expériences si riches et si précieuses qui donnent le ton à notre (r)évolution personnelle.
Parce que rappelons-nous que la vulnérabilité, ça implique de se voir soi avant tout et, au-delà de soi-même, ça implique de se montrer au monde et d'être vu.e, en accueillant de ne pas pour autant être reconnue. C'est un grand risque. Ça fait peur. Je sais. Mais c'est une bataille qu'il vaut la peine de choisir car en elle, dans sa plus profonde signification, elle implique de croire en un monde plus vrai, plus aimant, plus accueillant. Et c'est en portant toute la valeur et la puissance de notre propre vulnérabilité, pour soi d'abord, qu'on ouvre la porte aux autres ensuite à faire la même chose, pour eux, et éventuellement, pour nous tous... Je me reconnais. Je te reconnais. Je nous reconnais. Nous nous reconnaissons... Notre processus vers la vulnérabilité est tout sauf linéaire. C'est important de se le rappeler, souvent, aussi souvent que nécessaire. Parce qu'il nous fera avancer, mais des fois, nous fera aussi reculer. Il nous fera grimper haut, mais des fois, nous fera aussi tomber. Oui, des fois, nous aurons mal et nous devrons nous relever. Mais nous apprendrons à être résilient.e.s et souvent, très souvent, nous serons fier.ères, car nous nous serons choisi, avec conscience, envers et contre tout le reste, parce que nous aurons cru en nous, nous aurons vu et reconnu tout notre potentiel de bonheur. On pourra ainsi développer notre habitude à se voir et à être comme on se ressent. Et on aura de plus en plus de facilité à choisir, encore et toujours le chemin que nous souhaitons emprunter, car de ces choix, de ces décisions, se dessineront nos vies, teintées de faux ou de réel, de rejet ou d'amour, de peur ou de courage.
Notre vulnérabilité est le berceau de notre courage. Notre courage est la flamme qui peut attiser notre vérité comme un grand feu qui nous illumine. Nous permettant d’accéder et nous donnant la force d'embrasser ce qui est à la base de toutes ces expériences qui donnent du sens à notre vie. Alors là, maintenant qu'on sais tout ça, on fait quoi ? On sort de notre tête, on entre dans notre coeur. On prends des risques. On va au devant. À son rythme, mais on y va. On s'autorise à apprivoiser nos peurs et nos armures. On se dépose en elles, on s'y reconnecte, on les reconnait et on les laisser se dissiper avec douceur. On prends vie. On prends racines. Et on se laisse éclore. Et de manière pratico-pratique ? On trouve toutes et tous la route qui nous convient. Mais je crois qu'il y a certains "musts" que l'on doit connaitre et qui peuvent réellement nous aider tout au long du parcours. Les DO'S and DON'TS |
BIENVENUE DANS MA TÊTE... MAIS AUSSI DANS MON COEUR ! Je te partage ici ce qui se trame dans mon coco autant que ce qui fait vibrer mon coeur. Bonne (s) lecture(s) !
AuteureMarie-Pier Leclerc Archives
Mars 2023
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